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Le Kuntanawa

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Le Kuntanawa

Les Kuntanawa auraient été exterminés lors de la persécution armée des peuples indigènes , les soi-disant allanamientos, qui ont accompagné l’ouverture et l’installation de plantations de caoutchouc à Acre à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Les derniers descendants connus de ce groupe sont les membres d’une famille élargie, connue jusqu’à récemment dans le haut Juruá sous le nom de « los caboclos de Milton », en référence au nom de leur patriarche (Milton Gomes de Conceição). La reprise de son origine indigène a été soutenue par l’ascendance indigène et l’histoire particulière du groupe : la lutte récente pour la création et le maintien de la réserve extractive d’Alto Juruá ; relations de contact avec les peuples autochtones voisins; la reprise des rituels avec l’ayahuasca et le rapé; et la perception de la discrimination ethnique et politique.

( Tribu Nukini )

nom

Initialement, l’ethnonyme s’écrivait Kontanawa, qui signifie “peuple de la noix de coco” avec ce nom . C’est aussi ainsi que la presse et les documents gouvernementaux les désignent. Plus récemment, le groupe a commencé à prononcer et à enregistrer son nom sous le nom de Kuntanawa. Le fait est que dans les langues Pano, plus précisément dans le Hashta Kuin (parlé par les Kaxinawa), le mot kunta, qui fait référence au fruit « cocão ». Kuntanawa pourrait être traduit par “peuple de la noix de coco” ou “peuple de la noix de coco” . Les Kuntanawa vivent sur les rives du Tage supérieur, dans la réserve extractive du Haut Juruá (Resex), située à l’extrémité ouest de l’État d’Acre, dans la municipalité de Marechal Thaumaturgo. Les Kuntanawa s’agglutinent progressivement dans les villages, le principal étant connu sous le nom de Seven Stars. Ce groupe a plaidé pour leur reconnaissance ethnique et l’identification et la délimitation de leur Terre Indigène, qui chevauche une partie du Resex susmentionné. Les Kuntanawa étaient estimés, en 2008, à 400 individus.

( Tribu Katukina )

tribu kuntanawa

Ayahuasca

rapé tipo huasca tabaco plantas milenarias

Depuis les années 1960, les saigneurs de caoutchouc du Tage connaissent l’ayahuasca par l’intermédiaire de groupes indigènes voisins, mais c’est à la fin des années 1990 que Milton et ses enfants découvrent la boisson ancestrale, dont feu Regina, belle-mère et grand-mère. la culture de son peuple. Dans ce contexte, les récits de Doña Regina ont été rappelés, acquérant ainsi de nouvelles significations. L’ethnicité diffuse qui a marqué l’auto-identification des “Milton caboclos” en tant que groupe a reçu, à travers l’expérience de l’ayahuasca, un renforcement émotionnel et positif. La référence à l’ascendance autochtone est devenue plus présente , valorisant le passé

voyage astral

Aujourd’hui, comme on dit, ayant l’ayahuasca pour guide et professeur, les Kuntanawa explorent des dimensions insondables et restituent à leur peuple peintures corporelles, chants, et connaissances magiques et ethnobotaniques . Sous le commandement de l’ayahuasca et avec le soutien des chamans Ashaninka, le chamanisme Kuntanawa est né. Les jeunes, petits-enfants de Milton, apprennent de l’ayahuasca et du guide des plus expérimentés à « écouter » la nature dans des rituels tranquilles en plein air. Les chansons qui racontent leur histoire sont composées et portées à la connaissance de tous ; Des chants indigènes sont également chantés sous l’inspiration de la boisson rituelle, ainsi que les chants ayahuasca des “parents” Kaxinawa et Yawanawa . C’est à travers l’expérience viscérale de cette boisson considérée comme sacrée pour ces peuples que Milton et ses fils prétendent accéder à des dimensions plus profondes de l’indianité kuntanawa. L’Ayahuasca ne peut être écartée comme puissant mécanisme de subjectivation lors de l’émergence de l’ethnie .

( Tribu Puyanawa )

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